208. "TRÁS-OS-MONTES no "Libération"
Un film de A. Reis et M. Cordeiro
TRAS-OS-MONTES
Dans une partie de leur film ils laissent exister simultanément le passé et le futur de leur peuple par des scènes de rêve immédiat dans la forêt, sur les rochers: légendes celtes du nord du Portugal.
Le dosage de son dans le film est d'une grande rigueur et souvent leur son s'implante dans le grand silence des paysages, des rochers, des arbres, qui sont tous liés par une force secrète, poétique aux valeurs élémentaires et solides de la vie quotidienne de ces montagnards isolés, loin de la capitale, loin des lois du pays.
Pour moi, les auteurs ont réussi à créer le sentiment de l'espace de Tras-os-Montes par la longue durée des éloignements. Je pense à Dovjenko, grand poète de l'écran.
Le sifflement aigu du train, le cri qui déchire le mouvement romantique de la fumée est un signe clair, immédiat, bien compris à la fin du film. Le spectateur reste en alerte sur le Portugal réveillé en train de se libérer.
Tout le long du film, les réalisateurs t'enfoncent dans l'histoire et la mémoire de leur peuple.
C'est un film, non pas à découvrir plus tard comme une grande oeuvre d'art, mais à découvrir tout de suite rue du Faubourg du Temple, au cinéma Action. (1)
Joris IVENS
Studio Action République, à 20 et 22 heures.
(1) Ivens a raison. Allez, «toutes affaires cessantes», voir et aimer ce film admirable. Note du correcteur, ex-critique de cinéma, J. Doyon. Il faudra reparler de ce film, vu au Festival de Toulon (1976), où il fut primé.
Jornal Libération, p. 14, de 25, 26 e 27 de Março de 1978.
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